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Lilith, femme primordiale


L’histoire de Lilith débute aux origines du monde, lors de la création de l’humanité. Créée comme Adam de la même terre d’argile rouge, elle est la toute première femme a avoir foulé l’Eden, avant Ève.


Refusant de se soumettre (littéralement se mettre dessous) à la volonté d’Adam, elle ose invoquer le nom de l’Innefable... et se voit ainsi pousser des ailes lui permettant de quitter le Jardin.


Elle devint alors libre de ses actes et de ses pensées, puisqu’elle ne pouvait ni gagner ni perdre devant Dieu. Condamnée à voir cent de ses fils mourir chaque jour, Lilith se rapproche alors de Samaël, qui partage sa vison de l’égalité ses sexes. 

Elle devient mère de tous les démons, et reine des sorcières... 

Elle plane à travers l’espace et les rêves des hommes, à la fois vampire et succube, séductrice et envoûtante, détentrice du pouvoir féminin de création et de connaissance (à l’image du serpent de la Genèse).


Ceci est un court résumé de son histoire, je vous invite à plonger dans son mythe passionnant pour en comprendre les subtilités.


On retrouve le mythe de Lilith dès la période assyrio-babylonienne dans l’épopée de Gilgamesh où elle prend le nom de Ninsikila, puis dans la tradition cabalistique judaïque, notamment dans le livre du Zohar.


Aujourd’hui Lilith incarne la femme insoumise, autonome, à l’égale de l’homme. Elle symbolise les épreuves de l’esprit féminin se libérant des préjugés. Maîtresse de son corps, de ses pensées et de ses désirs, elle est l’archétype suprême de la femme libre et insoumise.


Elle est ma déesse tutélaire, celle dont j’invoque le nom quand j’ai besoin de me connecter à mon féminin sacré, quand il me faut m’affranchir des jugements des hommes ou simplement pour l’honorer.


Lilith n’est à la base pas une déesse, mais une démone d’origine mésopotamienne, particulièrement crainte dans l’ancienne Babylone.


Liée aux vents et aux tempêtes, elle s’appelait Ardat-lilī, Lilītu ou Lamashtu et avait la capacité de voler.

On fera appel à son pouvoir pour déployer ses ailes, accéder à la liberté, s’épanouir et s’affranchir des contraintes sociétales.


Après avoir quitté l’Eden, refusant de se soumettre à Adam et affrontant YHWH en personne, elle est condamnée à voir tout ses enfants mourir à la naissance, prix à payer pour sa liberté. Elle se venge sur les enfants des humains et particulièrement sur les nouveaux-nés.


Ainsi, on invoquera jamais Lilith pour la protection de ses enfants.


Reine des succubes, son aspect séducteur et son appétit sexuel sont insatiables. Elle sera d’une grande aide pour trouver des partenaires sexuels, absolument pas pour trouver l’amour.


Lilith est fière, égocentrée, elle ne supportera pas de partager son autel ou son espace sacré avec une autre déesse, surtout celles associées à l’amour tendre. Peut-être éventuellement avec Samaël ou Asmodée, avec qui elle règne sur les Enfers selon la Kabbale juive.


C’est une déesse qui donne autant qu’elle prend : chaque évocation sera accompagnée d’offrandes qui iront par nombre impair. Elle attendra toujours un retour.

Elle aime les offrandes ayant rapport au luxe et à la beauté, et d’une façon générale, tous les actes de plaisir lui seront dédiés.


Lilith la déesse sans attaches échappée d’un paradis artificiel.


L’ange déchu volontairement, traînant au fond des gouffres le poids de sa liberté sans compromis.


Car libre, elle l’est, terriblement, douloureusement.


Libre de tout oser, de tout risquer, de tout affronter.


Libre de tout perdre sans rien gagner d’autre que cette ingrate liberté.


Libre d’aimer aussi, un amant, puis un autre, et un autre encore, sans jamais appartenir à aucun.


La liberté a un prix, et ne manque jamais de réclamer son dû.


« Mère indigne » diront-ils, un poignard enfoncé jusqu’à la garde au creux de ses reins sensuels.


Tendre Lilith, comme ils te blessent.


Comme il te lapident des pierres tranchantes de leur mépris, de leur haine farouche.


Comme ils te détestent d’être ce que tu es et ce qu’ils n’osent pas être.


Et comme ils t’envient dans le secret de leur ennui... tu le sais et ça te venge.


Ils ne sauront jamais Lilith, la flamme qui vibre en toi, consume et éclaire et réchauffe.


Ta vérité nue et sans fard, ils la nomment impudeur et la condamnent, eux qui ne sont que mensonge et vulgarité.


Leurs tabous masquent le vide en eux.


Il n’en est pas un pourtant que ses rêves hallucinés ne ramènent à toi, la catin de leurs désirs les plus inavouables.


Sorcière, comme tu les envoûtes pour mieux les voir cracher leur honte.


Oh Lilith, je me souviens du sel de tes larmes et de ces mots chuchotés comme un aveu : « Vivre libre, c’est renoncer au bonheur et se condamner à la plus cruelle des solitude ».


Tu ne regrettais rien pourtant, tu n’as jamais rien regretté.


L’amour aussi est une chaîne, et Lilith n’en supportera jamais aucune.


« Les songes de la louve »




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